Don de treize peintures de Thierry Vernet et de Floristella Stephani. | Ville de Carouge

Don de treize peintures de Thierry Vernet et de Floristella Stephani.

Dernière mise à jour: 07.04.2021
Des trésors du Musée de Carouge.
Un lot de treize peintures est venu enrichir, récemment, la collection du Musée de Carouge, onze peintes par Thierry Vernet (1927-1993) et deux par son épouse, Floristella Stephani (1930-2003). Leurs descendants, qui sont à l’origine de ce don, souhaitent ainsi rendre hommage au talent des deux artistes.
 
L’histoire a retenu de Thierry Vernet le voyage qu’il effectue entre 1953 et 1955 au Moyen-Orient et en Asie en compagnie de Nicolas Bouvier, à bord d’une petite Fiat Topolino. Cette aventure est relatée par Bouvier dans L’usage du monde, récit illustré par Thierry Vernet, paru en 1963 et devenu culte. Les Editions L’Age d’Homme publient, en 2006, Peindre, écrire chemin faisant, qui regroupe les milliers de lettres écrites par Thierry Vernet à ses proches durant ce périple. Au-delà de ses talents d’écrivain et d’illustrateur, Thierry Vernet est également un peintre accompli. Né en 1927 au Grand-Saconnex, Vernet étudie au Collège de Genève où il rencontre Nicolas Bouvier. De 1945 à 1950, il se forme à la peinture auprès du décorateur Jean Plojoux et du peintre Xavier Fiala. Sa première exposition date d’ailleurs de 1949, à la Galerie Motte (Genève) en compagnie de Fiala. En 1955, il épouse Floristella Stephani, elle-même peintre, née à Montana en 1930 et formée à l’Ecole des beaux-arts de Genève. Après trois ans de vie commune dans la région lémanique, les deux artistes s’installeront définitivement à Paris. Leurs oeuvres sont régulièrement exposées en différents lieux, à Paris ou en Suisse. Pour gagner sa vie, Thierry Vernet réalise de très nombreux décors de théâtre, à Genève, à Paris, à Lyon ou encore à Lausanne.
 
Floristella Stephani et Thierry Vernet exerceront leur métier de peintre en parallèle, avec passion. Leur peinture et leur univers poétique sont tout à fait d’actualité et méritent qu’on s’y attarde. Le fonds de peintures récemment acquis, complété par des prêts d’autres institutions ou de privés, permet d’envisager, dans un avenir pas trop lointain, une exposition mettant en lumière les qualités des deux artistes. Pour l’heure, du 3 au 30 octobre, parallèlement à l’exposition «Yatchi. Voyage artistique du Japon à la Suisse», un choix de quelques peintures de Thierry Vernet et de Floristella Stephani sera présenté à l’accueil du musée.
 
Thierry Vernet, Le baiser de Judas, 1989, Huile sur toile, 100 cm x 100 cm.
 
Floristella Stephani, Madame S., 1998, Huile sur toile, 36 x 51 cm.