James Vibert, Etude pour L’effort humain, 1898. | Ville de Carouge

James Vibert, Etude pour L’effort humain, 1898.

Dernière mise à jour: 07.04.2021
Un des trésors du Musée de Carouge.
Ce buste est l’oeuvre du Carougeois James Vibert (1872-1942), réalisé en 1898. Formé à l’Ecole des arts industriels de Genève, l’artiste se lie dès 1889 aux peintres suisses Hodler et Trachsel. En 1892, il s’installe à Paris et profi te de la bourse Lissignol pour devenir l’élève de Rodin durant un an et demi. C’est à ce moment-là qu’il travaille à son grand projet symboliste intitulé Autel à la nature, puis L’effort humain. James Vibert revient à Genève en 1903, au moment où il accepte un poste de professeur de sculpture à l’Ecole des beaux-arts de la ville, fonction qu’il occupera jusqu’en 1935. Parallèlement, James Vibert honore de nombreuses commandes officielles, parmi lesquelles le groupe des Trois Confédérés en 1910 (Berne, Palais fédéral), Les communes réunies en 1925 (Carouge, place du Rondeau) ou encore une nouvelle version, très différente, de L’effort humain inaugurée en 1935 dans les jardins de l’ancien bâtiment du BIT à Genève.
 
Le buste illustré ici a pu être acquis, en 2000, sur le marché de l’art parisien, grâce au soutien de la Fondation Gottfried Keller qui l’a déposé au Musée de Carouge. Il constitue le seul fragment connu du groupe auquel travaille Vibert à Paris, puisque les autres éléments réalisés en plâtre ont probablement disparu. La facture de cette sculpture renvoie indéniablement à Rodin; par le sujet en revanche, Vibert se montre très proche de son ami Ferdinand Hodler qui, au même moment, dépeint à plusieurs reprises la lassitude et la diffi culté de vivre. Ce buste est une des pièces maîtresses de la collection de la ville de Carouge, forte de plusieurs sculptures importantes de l’artiste.
 

James Vibert, Etude pour L’effort humain, 1898, Bronze à cire perdue, fondeur A. Melz, Paris.