Des arbres dans la ville | Ville de Carouge

Des arbres dans la ville

Dernière mise à jour: 02.05.2023
A Carouge, le patrimoine arboricole est l'objet de toutes les attentions. Vous trouverez ci-dessous des informations relatives à l'entretien et la gestion de ce trésor vert.

Les Carougeois·es sont très attaché·e·s à leur patrimoine arboricole, à juste raison. Riche de près de 1800 spécimens (hors le périmètre de la forêt), la Cité sarde a forgé, dans cet écrin vert, une part de son identité. Du parc Cottier au mail des Promenades, en passant par les places d’Armes, du Marché et de Sardaigne, ces feuillus, dont certains ont vu fleurir plus de 150 printemps, semblent veiller comme de solides sentinelles sur le cours de la vie carougeoise.

Les platanes et les marronniers se taillent la part majoritaire du parc dont tous les arbres sont répertoriés dans un inventaire cantonal, mis à jour en 2015. On compte aussi des tilleuls et des érables. En raison du réchauffement climatique, certaines variétés – c’est le cas de l’érable qui souffre de la chaleur – vont être de moins en moins adaptées à nos régions, alors que d’autres font leur apparition sur notre territoire. C’est le cas du zelkova, originaire d’Asie du Nord, particulièrement résistant à la chaleur.

Dans sa gestion des plantations, le Service voirie, espaces verts et matériel (SVEM) est attentif à l’impact visuel. Un aspect esthétique qui s’ajoute aux considérations environnementales. En effet, la présence de plusieurs essences sur un même territoire permet de limiter la propagation rapide d’une maladie, d’un champignon ou d’un parasite, tout en garantissant une biodiversité partagée par le monde animal.

Bien que naturelle, une telle richesse nécessite une gestion et un entretien aussi pointus qu’exigeants. C’est l’affaire de l’équipe du SVEM et de ses 15 collaborateurs·trices. Sans compter l’intervention, notamment pour les platanes et les marronniers du mail des Promenades, de l’entreprise genevoise les Artisans de l’arbre.

Lire l'article "La route de Veyrier embellie par une forte arborisation et un renouvellement urbain" paru dans Signé Genève le 13 mars 2021.

Un platane malade Place du Marché sera remplacé

Un platane malade

Sur la place du Marché un platane a succombé aux attaques de champignons et notamment un qui est très virulent : le chancre coloré.

Qu’est-ce que le chancre coloré ?

Le chancre coloré ou Ceratocystis platani est une maladie grave qui cause la mort chaque année de nombreux platanes. Ce champignon aurait été importé lors du débarquement de Provence de 1944 via les caisses de munitions américaines, fabriquées en bois de platane et a atteint la Suisse via la vallée du Rhône.

Les symptômes

Les symptômes extérieurs sont tardifs et difficiles à reconnaître. Ils ressemblent à ceux d’autres maladies.

  • Disparition du feuillage
  • Plaques d’écorce grise et craquelée
  • Longues tâches verticales et violacées sur le tronc

La propagation

Les sources de propagation sont multiples :

  • Par l’eau, les spores étant capables de remonter un cours d’eau
  • Lors de chocs ou de n’importe quelle intrusion sous l’écorce par des insectes ou de l’activité humaine
  • D’arbre en arbre par connexions racinaires ou frottements des branches

Le champignon se déplace ensuite dans les vaisseaux de l’arbre et détruit le platane rapidement, sans qu’aucun traitement ne soit possible.

Quand un platane est atteint par le chancre, quels sont les risques pour les usagers ou la santé humaine ?
Le seul risque direct est que le dépérissement de l’arbre entraîne sa chute sur l’espace public. En revanche, il n’y a pas d’impact sur la santé humaine. Le champignon est spécifique du platane et ne contamine pas les autres essences de plantes, ni les denrées alimentaires.

 

Un autre platane va être planté à l’automne 2023 en remplacement, celui-ci sera une variété résistante au chancre coloré.

Champignons: les bêtes noires du platane

Ceratocystis platani. C’est le nom savant du chancre coloré du platane. Observé pour la première fois aux Etats- Unis en 1926, il est apparu à Genève en 2001. Il s’agit d’un champignon dévastateur qui profite de la plus infime blessure du platane pour se développer, que ce soit au niveau des rameaux, des branches, du tronc ou des racines. Il envahit alors rapidement les tissus ligneux internes. Les premières marques visibles sont des échancrures brunes ou violettes qui progressent comme des flammes.

Gonflements, boursouflures et craquements apparaissent ensuite. Une fois contaminé, le platane ne peut plus se nourrir, il se dessèche et met entre deux et cinq ans à dépérir, en moyenne. Dans le cas d’un alignement, le champignon a tendance à progresser d’un platane à l’autre, notamment par le réseau racinaire. En l’absence de traitement, seuls les actions préventives peuvent ralentir la contamination.

Depuis plusieurs années, une espèce de platane résistante au chancre coloré a été développée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) en France, ce qui permet désormais de replanter des platanes même aux endroits où la mycose a sévi. Le phellin tacheté, ou phellinus punctatus, est l’autre bête noire des platanes, bien que moins agressif et plus lent que le chancre. Il s’agit également d’un champignon lignivore qui, là encore, profite d’une grosse plaie pour coloniser l’arbre. Quatre platanes malades de la place de Sardaigne ont été atteints jusqu'à présent, tout comme le spécimen du mail des Promenades qui a succombé à la suite de la tempête du 13 août dernier. Là encore, la prophylaxie est la seule parade dont disposent les équipes du SVEM, qui procèdent régulièrement à des sondages.

Fleurissement participatif

La Ville de Carouge met à la disposition de ses habitant·e·s les pieds des arbres de la rue Vautier pour un entretien participatif. Intéressé·e ? Alors, prenez contact avec le secteur Nature et Espaces verts, et venez fleurir la rue avec des plantes annuelles ou vivaces de petite taille !


Du lundi au vendredi, de 8 h à 12 h et de 14 h à 16 h, le service Nature et Espaces verts est joignable par téléphone au 022 307 84 84. Et pour de plus amples informations, n'hésitez à consulter la « Charte du fleurissement participatif de la Ville de Carouge ».

Le pin malade de la rue Jacques-Grosselin 35 sera remplacé

Suite à d'importantes rafales de vent de ce début janvier, la Ville de Carouge a dû retirer le 4 janvier dernier le pin pleureur de l’Himalaya, sis rue Jacques-Grosselin 35. Un nouvel arbre sera prochainement planté.

Atteint par la maladie des aiguilles rouges et victime des canicules successives, cet arbre affaibli et vulnérable représentait un danger pour la population.

Inspection annuelle

Si les forêts font l’objet d’une vérification globale régulière, en collaboration avec l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature (OCAN), pour assurer notamment la sécurité des sentiers, les arbres de la ville sont spécifiquement contrôlés au moins une fois par an. L’inspection concerne le niveau racinaire, le tronc et le houppier. Ce dernier, également appelé « la couronne », est la partie des branches située au sommet du tronc. Les zones et les branches sèches sont rigoureusement auscultées. Au moindre doute, les techniciens montent aux arbres. Car, pour mesurer l’étendue de l’atteinte, il faut prendre de la hauteur et sonder notamment les charpentières, ces branches qui partent directement du tronc et soutiennent toute la couronne. En cas de suspicion, le chef du secteur demande des analyses complémentaires, parfois à plusieurs cabinets, afin de pouvoir recouper les résultats. Cela a été le cas pour le platane de la place d’Armes qui, en 2019 encore, a été soumis à des tests de traction qui ont révélé une belle résistance de ce plus que centenaire.

Mais les résultats ne sont pas toujours aussi encourageants. Une fois la nature des problèmes et les dégradations identifiées, l’équipe du SVEM travaille dans un premier temps à faire durer les arbres même sénescents, malades, altérés et dépérissant. Selon le diagnostic, on commence par élaguer, afin de réduire le poids et les prises au vent. L’haubanage permet de limiter les dégâts, en cas de chute, en ramenant la branche contre le tronc. Ces premières mesures permettent souvent de sauvegarder et de sécuriser un arbre pendant plusieurs années. Mais elles ont leurs limites et ne permettent pas toujours d’éviter la coupe d’un arbre qui menace de tomber. C’est ainsi que trois platanes de la place de Sardaigne sont en cours de remplacement.

L’abattage d’un arbre est soumis à l’autorisation de l’OCAN. Une fois accordée, celle-ci est tributaire d’une condition : qu’un nouvel arbre soit replanté dans un périmètre de 500 mètres (à vol d’oiseau) environnant à celui qui a été prélevé. Dans le cas des arbres abîmés par la tempête ou des trois «malades» de la place de Sardaigne, leur remplacement a été prévu in situ. L’opération est plus complexe qu’il n’y paraît, notamment s’agissant de l’évacuation des souches. noter que, au pied des nouvelles plantations, il n’est pas rare qu’on recouvre la terre de copeaux de bois qui sont issus des arbres abattus, en vue d’une production d’humus favorisant l’épanouissement des jeunes plants.

80 arbres pour la route de Veyrier

A chaque replantation se pose la question de la grandeur de l’arbre avec un dilemme. Plus le sujet est jeune meilleures sont les chances qu’il s’enracine avec succès. Mais, dans le cas d’un alignement comme celui des Promenades, Denis Astier considère aussi l’impact d’un plant trop petit par rapport à l’harmonie de l’alignement. D’où proviennent les arbres replantés ? De préférence, du canton. Mais ceux de la route de Veyrier viennent d’Allemagne. 62 zelkowas, d’une bonne taille, avec des troncs de presque 50 centimètres de circonférence ont été plantés. Seules de grandes pépinières peuvent fournir un tel lot. En plus des zelkowas, une vingtaine d’autres arbres, platanes, peupliers et tilleuls ont également été plantés le long de la route de Veyrier. A cela s’ajoutent plus de 9'000 plantes vivaces.

Si les arbres centenaires sont l’objet de toutes les attentions, les «petits jeunes» ne sont pas négligés et bénéficient aussi de mesures de protection rapprochées avec des barrières. Faut-il le rappeler, le milieu urbain n’est pas l’allié idéal pour un arbre. Le piétinement constant, le passage incessant de véhicules ont pour conséquence le tassement des sols et abîment le réseau racinaire. Les usager·ère·s ont aussi leur part de responsabilité dans la sauvegarde du patrimoine arboricole. De petits gestes anodins, comme planter une punaise dans un tronc, y accrocher un élastique ou un cadenas, causent déjà des dommages. Chaque trou est une porte d’entrée pour un champignon.

Le portrait végétal de la commune serait incomplet si on omettait de mentionner sa forêt, le long de la Drize et à Pinchat. Cette dernière a montré des signes de faiblesse, dus à son implantation sur un sol instable à forte déclivité. Plusieurs arbres menaçaient de s’effondrer, les plus dangereux ont été coupés, leurs troncs laissés dans le bois. En concertation avec l’OCAN et de nombreuses associations actives dans la défense de la faune et de la biodiversité, un plan de gestion élargi est en cours d’étude.

Il faut dire que les enjeux de l’arborisation en milieu urbain sont de plus en plus nombreux et complexes. L’augmentation de la couverture végétale est une des actions largement plébiscitées pour lutter contre la chaleur. Dans un contexte urbain très dense, où les sols sont occupés par un réseau de canalisations et de câblages important, comme c’est le cas à Carouge, trouver des espaces libres pour accueillir de nouveaux végétaux est un défi immense auquel le SVEM et le Service de l’urbanisme s’attellent avec conviction. La gestion, la préservation et le renouvellement du patrimoine arboré s’inscrivent dans une vision à très long terme.

Forêt de Pinchat

Travaux forestiers et de sécurisation des cheminements

Résultant d’une expertise méticuleuse menée en étroite collaboration avec l’Association genevoise des propriétaires forestiers et l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature (OCAN), la première étape a eu lieu du 10 au 15 février 2020 et vise avant tout à sécuriser les cheminements piétons. Elle se limite à l’abattage de 28 arbres présentant des risques pour les promeneurs et les élèves du cycle d'orientation. Ces abattages ont été entrepris durant les vacances scolaires, afin de respecter la période de nidification des oiseaux débutant au mois de mars, et pour limiter les nuisances.

En parallèle, des mesures favorables à la biodiversité seront réalisées dans le cadre de ces travaux. Ainsi, les tas de bois, les quilles sur pieds et le bois mort seront autant que possible laissés sur place. Par ailleurs, en collaboration avec le Centre ornithologique de Genthod, la Ville de Carouge procédera à l’installation d’une multitude de nichoirs à oiseaux. 

La seconde étape, menée en étroite collaboration avec l’Association genevoise des propriétaires forestiers et l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature (OCAN), ainsi que le soutien du Centre de Sylviculture de Montagne, se déroule du 15 au 19 février 2021 et vise à assurer la fonction de forêt protectrice (garantir l’érosion, les glissements de terrain). En collaboration avec Pro Natura, le choix des arbres à abattre - 39 au total - se fait en fonction de la structure de l’arbre, de son enracinement dans la pente et de la capacité de rajeunissement dans son environnement immédiat. Les arbres abattus resteront sur place et seront sécurisés, ce qui renforcera la biodiversité forestière, les abris faune, et permettra d'éviter la construction d'ouvrages de protection. Certains arbres à abattre seront maintenus sur quille; les troncs resteront debout afin de conserver les habitats existants des chauves-souris, oiseaux et insectes. La hauteur est définie en fonction des habitats potentiels et de la stabilité du tronc.

La commune maintien ses contrôles annuels à proximité des cheminements: un plan d’entretien global qui englobera les parcelles privées sera présenté ultérieurement. Les contrôles de l’OCAN se feront environ tous les 8 ans avec des opérations ponctuelles afin de conserver le rôle de forêt protectrice. Pour avoir une garantie d’exploitation optimale, Carouge est membre de l’association ForêtGenève.

Renouvellement du parc arboré

La fin d’année 2020 est marquée par le renouvellement de plusieurs platanes gravement atteints par un champignon ou endommagés par la tempête de cet été.

Il s’en est fallu de très peu pour qu’un platane du mail des Promenades ne s’effondre sur le bâtiment qui abrite provisoirement le Musée de Carouge et qu’il ne blesse quelqu’un. La tempête du 13 août dernier, d’une rare violence, est venue rappeler combien l’entretien et la surveillance d’un parc arboré, comme celui de Carouge, est essentiel. En plus de celui du mail des Promenades, un autre arbre de presque quatre mètres de haut, à la place de l’Octroi, a aussi été irrémédiablement endommagé.

Les services du SVEM se sont relayés pendant plusieurs jours pour sécuriser les arbres de la ville, identifier et évacuer les branches cassées. Le spécimen qui s’est effondré avait été identifié comme atteint du phellin tacheté (champignon), par le SVEM, dont les équipes étaient déjà intervenues pour le sécuriser. Le coup de vent du 13 août a un peu accéléré le calendrier. Ainsi, c’est désormais un nouveau platane qui va être replanté. Au même moment, trois autres platanes, situés à la place de Sardaigne, du côté du parc Louis-Cottier, sont en cours de remplacement. Deux analyses avaient révélé et confirmé qu’ils étaient également et lourdement atteints par ce même phellin tacheté au point que le risque de chute de grosses branches était grand.

Dans un premier temps, les trois arbres ont été très sévèrement élagués, plusieurs fois par an, pour limiter leur dangerosité. Mais ces élagages drastiques, sur des arbres plus que centenaires, ne sont qu’une solution à court terme. En effet, la taille stimule le feuillage et épuise l’arbre, ce qui accélère encore son dépérissement. Une fois toutes les possibilités de sauvetage épuisées, il n’était plus possible de les conserver sans risquer que l’un d’eux ne s’effondre complètement, d’un moment à l’autre. A leur place, ce sont désormais trois «fringants» platanes, d’une vingtaine d’années, provenant des Pépinières Genevoises à Bernex qui vont être mis en place, dans le courant de l’hiver. A noter que cette action s’inscrit également dans le futur projet de réaménagement de la place de Sardaigne.

En effet, les trois nouveaux spécimens pourront, le cas échéant, être déplacés pour respecter le nouvel alignement prévu dans l’étude. Auparavant, le 30 septembre dernier, le public a été convié à une séance d’information, in situ, en présence de Sonja Molinari, magistrate responsable du SVEM, de Laurent Dumont, chef d’atelier arbres, de Nils Rademacher, chef de service du SVEM, et de Denis Astier, chef du Secteur nature et espaces verts. L’élue et l’équipe communale ont ainsi pu expliquer dans le détail les raisons du dépérissement des arbres, à savoir le piétinement intensif et le développement du champignon, mais aussi échanger autour des incidences du réchauffement climatique et des risques encourus par la population si ces arbres n’étaient pas remplacés.

Forêt dans l'angle du chemin de Pinchat et du chemin Vert

Suite à la chute d’arbres et de branches sur la voie publique en décembre 2020 une expertise méticuleuse a été réalisée avec la collaboration de l’OCAN (Office cantonal de l’agriculture et de la nature) et plus particulièrement du Service du paysage et des forêts.

Avec l’accord du technicien forestier spécialiste il a été décidé de procéder à des travaux de mise en sécurité du périmètre le long du chemin Vert par l’abattage des arbres morts.

Afin de préserver la forêt les bois et les branches seront laissées en sous-bois afin de favoriser la faune et la flore.

Durée des travaux : du mercredi 3 mars au jeudi 4 mars
Pendant les travaux, la piste cyclable et le cheminement piétonnier seront fermés.

Pour votre sécurité, merci d’avance de ne pas vous promener à proximité du chantier et de respecter les instructions du personnel forestier.

Abeilles terricoles au parc Cottier

9 avril 2021: une colonie d’abeilles terricoles s’est installée au pied d'un arbre du parc Cottier .

Elles sont totalement inoffensives: étant donné qu'elles ne produisent pas de miel et qu'elles n’ont ni reine ni nectar à défendre, elles ne piquent pas. Elles occupent un rôle de premier ordre dans la pollinisation et le maintien de la diversité végétale, alors aidez-nous à les protéger !

Les abeilles terricoles ont un vol printanier entre 4 à 5 semaines puis, après cette étape, la colonie disparaîtra jusqu’au printemps prochain.


Pour de plus amples informations, consultez le site abeilles.ch.

Travaux en cours

Place de l'Octroi:  la haie de charmes de communs sera remplacée par des alisiers blancs, érables de Montpellier ou charmes houblons.
Plus d'infos ici.